15.6.15

Chade: Vaga de atentados

Lundi, la capitale tchadienne a été touchée par une série d'explosions visant le commissariat central et l'école de police. Au moins 27 personnes ont été tuées. Deux motos à terre. Des bris de verre. Une paire de sandales abandonnée, des morceaux de tissu déchiqueté. Et une mare de sang qui a déjà commencé à sécher sur la langue de bitume qui sépare le commissariat central et la Direction de la sécurité publique, en plein cœur de la capitale. Les corps, eux, ont déjà été enlevés. Il faisait lourd et chaud, ce lundi matin, antépénultième jour avant le début présumé du mois de Ramadan, quand une explosion a résonné dans tout N’Djamena. Une, puis deux, peut-être trois. Quatre ? Ceux qui les ont entendues ne savent plus vraiment. Deux lieux emblématiques du pouvoir tchadien ont été visés en même temps, aux alentours de 09h50. Le commissariat central donc, situé à quelques dizaines de mètres seulement de la présidence, et tout aussi proche de l’ambassade de France. On est là au cœur du dispositif sécuritaire tchadien. Il semble qu’un homme est arrivé devant l’entrée du commissariat – l’a-t-on déposé en voiture ? est-il venu en moto ? les témoignages divergent – puis a activé la ceinture d’explosifs qu’il portait à la taille. Selon un témoin dont la voiture a été tapissée d’impacts et dont la vitre arrière a été soufflée, l’explosion aurait tué trois policiers et deux civils. D’autres sources évoquent une dizaine de morts. La rue a été très vite sécurisée et interdite au public. Une heure après, seules les tâches de sang incrustées dans le sable témoignaient de la violence de l’explosion. Deux heures après, tout avait été inspecté, puis nettoyé. L’autre théâtre du drame qui s’est joué à N’Djamena ce 15 juin se situe à quinze minutes de là en voiture. L’école de police. C’est ici, dans cet immense complexe qui longe la rue menant à l’hôpital Tchad-Chine, que se retrouvent chaque jour les futures recrues. Peu avant 10 heures, au moment même – à quelques minutes près – où le commissariat central était attaqué, un homme s’est fait exploser à l’intérieur de l’école. Il semble, selon une source policière, que le kamikaze ait pénétré à l’intérieur de l’enceinte (grâce à quel subterfuge ?) et ait actionné la bombe qu’il portait lorsqu’il s’est trouvé au milieu des jeunes hommes et femmes. Quelques secondes plus tard, à dix mètres de là, à l’extérieur, un autre homme semble avoir actionné à son tour sa ceinture d’explosifs. Tous deux pourraient avoir été déposés par un troisième homme au volant d’un 4×4, selon des habitants du quartier. Ici, ce sont les mêmes images que devant le commissariat central : des motos à terre, des sandales éparpillées, des bouts de tissus, et des impacts, beaucoup d’impacts, le long du mur. Dans l’hôpital Tchad-Chine situé juste en face, on comptabilisait, vers midi, 19 morts et une soixantaine de blessés, soignés à même le sol pour les moins gravement atteints. Mais les hommes et femmes en sang continuaient d’affluer. Sur des brancards. Ou à l’arrière de pick-ups. « Toutes les mesures sécuritaires sont prises » Dans l’après-midi, le gouvernement, qui a organisé une réunion de crise en l’absence du président, Idriss Déby Itno, qui se trouvait en Afrique du Sud pour le sommet de l’Union africaine, a avancé un premier bilan : 27 morts, dont quatre kamikazes, et 101 blessés. Qui est ce quatrième kamikaze ? A-t-il lui aussi actionné sa bombe ? Où ? Nous n’en savions pas plus en fin d’après-midi. « Toutes les mesures sécuritaires sont prises par les forces de défense et de sécurité. Ces mesures sont déjà mises en œuvre. Une cellule de crise a été mise en place par le Premier ministre. La circulation des véhicules à vitre fumé est formellement interdite », dit le communiqué officiel. Pour les autorités, cela ne fait aucun doute : cette première attaque terroriste sur le sol tchadien est l’œuvre de Boko Haram. Comment penser le contraire, alors que près de 5 000 Tchadiens se battent contre la secte depuis cinq mois, au Nigeria, au Cameroun et au Niger, et que l’état-major de la Force mixte multinationale (8 700 hommes), mise sur pieds dans le but d’éradiquer les insurgés, doit bientôt prendre ses quartiers dans la capitale tchadienne ? Les responsables diplomatiques et militaires joints à N’Djamena dans l’après-midi penchaient tous pour cette hypothèse. « C’était une éventualité. Et même si l’on ne peut exclure une action d’un autre mouvement, cela ressemble à Boko Haram, expliquait un officier français en poste au Tchad. Le Tchad leur a fait très mal ces derniers mois. » Ce que cet officier qualifie de « premier attentat de Boko Haram hors du Nigéria » – la première conséquence concrète et visible pour l’ensemble des Tchadiens, tout compte fait, de l’engagement du Tchad au Nigeria pour combattre la secte jihadiste – va « changer l’équation », estime-t-il. Les autorités tchadiennes avaient renforcé les mesures de sécurité ces derniers mois, depuis qu’Idriss Déby Itno avait déclaré la guerre aux hommes d’Abubakar Shekau, en janvier. Elles les ont encore un peu plus accentuées les heures suivant le double-attentat. Tout au long de l’après-midi, les sirènes ont hurlé. Les hommes en armes ont pris position. Le quartier de la présidence a été bouclé. Le balai des hélicoptères s’est accéléré. Les habitants, qui pour la plupart ont vaqué à leurs occupations les heures suivant le drame, s’attendaient à une nuit agitée. « Ce soir, vous ne me verrez pas. Je ne sors pas, indiquait l’un d’eux. Il va y avoir des descentes un peu partout ». Rémi Carayol Jeune Afrique

12.6.15

Moçambique: Julgamento de Guebueza?

Probes into the outgoing government's spending target Guebuza's allies and raise questions about the IMF’s standards of scrutiny Factions within the governing Frente de Libertação de Moçambique differ on how far to take the investigations into the previous government's murky deals. Some want former President Armando Guebuza and his family to be prosecuted to set an example before the country's natural resources bonanza gets under way. Others say the political cost of prosecuting him would be too high for Frelimo. Yet another faction wants sanctions against Guebuza and some recompense for the abuses it suffered under his rule. Africa Confidential

9.6.15

Bissau: Sob a protecção de Marrocos

A notícia mais importante da Guiné-Bissau, nestas últimas seis semanas, foi a de que assinou 16 acordos de cooperação com o reino de Marrocos, em sectores tão diversos como a segurança, os negócios estrangeiros, as pescas, a agricultura, a energia e a protecção social. Bissau também desenvolveu ou reatou ultimamente laços com Angola e com a China, mas o mais notável foi a espectacular visita ali efectuada pelo rei Mohammed VI, ao qual o Presidente José Mário Vaz cedeu o Palácio da República, tendo-se ele mudado durante alguns dias para a Casa de Pedra, uma residência de hóspedes. O mais natural, como normalmente acontece em qualquer país, é que o visitante ficasse numa residência de convidados, mas a Guiné-Bissau pretendeu demonstrar ao mais alto nível o quanto está grata ao reino de Marrocos, pelo apoio recebido durante a luta pela independência. Bissau reaproxima-se de Angola, com quem as relações tinham esfriado aquando do golpe de estado de Abril de 2012, mas acima de tudo alinha de corpo e alma com a campanha que Mohammed VI está a desenvolver para fazer sentir a sua influência pela costa abaixo, do Sara Ocidental, à Mauritânia, ao Senegal e às Guinés. Deixarão de existir vistos para os passaportes diplomáticos e de serviço, quando marroquinos e guineenses se visitam, tendo ficado no ar a promessa de fortes investimentos, desde que a paz e a estabilidade persistam no país agora dirigido por José Mário Vaz e pelo primeiro-ministro Domingos Simões Pereira. Por outro lado, o soberano também deu à sua viagem um carácter de proselitismo religioso, oferecendo muitos milhares de exemplares do Alcorão, para serem distribuídos pelas mesquitas, de modo a preservar o papel que o Islão tem por aquelas bandas, onde o Cristianismo é minoritário. Enquanto isto, numa entrevista ao jornal PÚBLICO, o representante das Nações Unidas em Bissau, Miguel Trovoada, antigo Presidente de São Tomé e Príncipe, destacava que realmente os guineenses nunca poderão ir muito longe se não tiverem meios. Meios esses que Marrocos agora coloca à sua disposição, como recompensa por terem deixado de reconhecer a República Árabe Saraui Democrática (RASD), unilateralmente proclamada pela Frente Polisário. Trovoada considerou positivos os resultados da mesa redonda que no mês de Março se efectuou em Bruxelas e que prometeu mil milhões de euros para a salvação da Guiné-Bissau, desde que esta consiga acabar com a instabilidade que desde há décadas a caracteriza. As reformas estão a começar, o país parece calmo, mas ainda não se verifica um normal funcionamento dos serviços de água e de electricidade; talvez de acordo com o velho ditado de que Roma e Pavia não se fizeram num dia. Se as instituições funcionarem devidamente e souberem aproveitar a boa vontade de Marrocos, de Angola, da China, de Portugal, de Cabo Verde, do Brasil e de outros, talvez se consiga confirmar a esperança de que não irão voltar os dias tenebrosos de há três anos, quando os guineenses ficaram reféns de pessoas como o general António Indjai. Ninguém fala hoje em dia da iminência de um novo golpe militar, mas há que diminuir drasticamente o número de efectivos das Forças Armadas, pagar boas pensões aos desmobilizados e garantir a qualidade de vida nos quartéis, de modo a que, a prazo, não regressem os velhos fantasmas. O ano de 2015 está a ser de facto bom para a população da Guiné-Bissau, mas os próximos só serão tão bons ou melhores se acaso Presidente da República, Governo, deputados, tribunais e Estado-Maior General das Forças Armadas souberem estar perfeitamente à altura das circunstâncias, trabalhando em conjunto para o bem colectivo, sem desfalecimentos. Nesse esforço conjunto das instituições haverá que contar com os apoios tanto da CPLP como da CEDEAO, da China e, claro, do reino de Marrocos. Todos não serão demais para ajudar quem tanto precisa. E, por isso, os diferentes parceiros deverão complementar-se, sem nunca, de modo algo, entrar em qualquer espécie de competição entre si, para ver quem é que mais auxilia e...mais influencia. Jorge Heitor 9 de Junho de 2015

8.6.15

Um desastre no Museu dos Coches?

Malcolm Millais, author of the explosive Exploding the Myths of Modern Architecture (2009) sends sad news from Portugal. Lisbon’s delightful and elegant Coach Museum, long the nation’s most popular museum, had been housed in a perfectly lovely building of impeccable royal lineage. It has now been relocated into a typical abomination of modern architecture, designed specifically to fly in the face of all that is Portugal. The old Coach Museum. (top10portugal.com) The old Coach Museum. (top10portugal.com) An old coach at the old Coach Museum. (ie.picclick.com) An old coach at the old Coach Museum. (ie.picclick.com) New home of Coach Museum. (oldportuguesestuff.com) New home of Coach Museum. (oldportuguesestuff.com) Lisbon. (telegraph.co.uk) Lisbon. (telegraph.co.uk) Malcolm says he has no idea why they made the switch, but he and I can speculate with relative security. Leaders in Lisbon wanted to get on the celebrity-architect gravy train. I am not suggesting any sort of peculation – though I have no proof it did not take place. I posit only corruption of the soul. For what can be worse than the modern architect who brazenly plops an icon of ugliness in a beloved place but the elected leader who permits such a crime to happen in his own beloved city? Malcolm also says he has no idea why the Coach Museum of old was so popular. I would go beyond suggesting that it was in a beautiful building: I imagine it was popular because people who own cars today are probably fascinated by the transportation types used by the celebrities of Portugal’s history, including monarchs and aristocrats. Like the building they occupied for so long, the coaches of Portugal were built by generations of proud artists established in a grand craft that has now disappeared. As the craft of automaking declines, it must be a heady experience to nose around among the ornate carriages whose raison d’etre disappeared so suddenly – along with the buggy-whip factory – leaving an entire industry without enough time to decline and moulder into the sort of pathetic excuse for craftmanship that we see in so many industries today, not excluding that of automobile manufacture. I wrote a blog post in 2013 about the multiplicity of idiocies involved in the betrayal of the Coach Museum. Malcolm says its director opposed the change – but apparently not strenuously enough to resign, as she is still its director now that the new facility has opened. Wish I could reprint that post, but the Journal, after laying me off last year, refused to save or give me access to my hundreds of posts written for the Journal version of the blog, which was instituted in 2009. But here is the opening passage of the raspberry I gave to Lisbon for that year: • A raspberry to Lisbon for planning to move its beloved coach museum, the Museu Nacional dos Coches, from its graceful home at a 1787 royal palace to what looks like a parking garage. One mustn’t blame the pathetic architect, Paulo Mendes da Rocha (a Pritzker Prize winner, naturally). He is a hired gun. The… [here’s where the Journal’s archive summary leaves off, where I went on to say it was those who hired him who are the real villains here.] David Brussat

Turquia: Erdogan perde terreno

Turkey's AK party faces a challenge to form a government after losing its majority at a general election for the first time in 13 years. It secured 41%, a sharp drop from 2011, and must form a coalition or face entering a minority government. The pro-Kurdish HDP crossed the 10% threshold, securing seats in parliament for the first time. The Turkish lira and shares dropped sharply on Monday morning as markets reacted to the news. The Turkish currency fell to near-record lows against the dollar, and shares dropped by more than 8% soon after the Istanbul stock exchange opened. The central bank acted quickly to prop up the lira by cutting the interest rate on foreign currency deposits. The election result is a blow to President Recep Tayyip Erdogan's plans to boost his office's powers. He first came to power as prime minister in 2003 and had been seeking a two-thirds majority to turn Turkey into a presidential republic. A man, wounded in Saturday"s attack against the pro-Kurdish Peoples" Democratic Party (HDP) rally in Diyarbakir, southeastern Turkey, that left two people killed and scores wounded, casts his vote Sunday, June 7, 2015 A victim of Friday's bombing in the HDP's heartland of Diyarbakir turned out to vote on Sunday Turkey's Prime Minister and leader of ruling Justice and Development Party Ahmet Davutoglu and his wife Sare Davutoglu wave to supporterson 7 June Mr Davutoglu and his wife greeted supporters following the election results Prime Minister Ahmet Davutoglu said: "The winner of the election is again the AKP, there's no doubt." But he added: "Our people's decision is final. It's above everything and we will act in line with it." The HDP's supporters were jubilant, taking to the streets to chant "we are the HDP, we are going to the parliament". "It is a carnival night," 47-year-old Huseyin Durmaz told AFP. "We no longer trust the AKP." HDP leader Selahattin Demirtas ruled out entering into a coalition with the AKP. "The discussion of executive presidency and dictatorship have come to an end in Turkey with these elections," Mr Demirtas told a news conference in Istanbul. BBC Felizmente que os turcos não deram mais de 41 por cento ao partido de Erdogan, de modo a não aumentar os seus poderes. Formações políticas que consigam muito mais do que 41 ou 42 por cento tendem a perpetuar-se no poder, não deixando grande espaço de manobra para quem pensar de outra maneira.

80 deputados curdos no Parlamento turco

En perdant sa majorité absolue détenue depuis treize ans, l'AKP de Recep Tayyip Erdogan a essuyé dimanche un sérieux revers aux législatives turques. Le parti kurde HDP fait lui une entrée en force au Parlement. Selon les résultats définitifs des élections législatives turques organisées dimanche 7 juin, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) est arrivé sans surprise en tête du scrutin mais n'a recueilli que 40,7% des suffrages et 255 sièges de députés sur 550, le contraignant pour la première fois à former un gouvernement de coalition. Autre première dans le paysage politique turc, le parti kurde HDP (Parti démocratique du peuple) a largement franchi la barre des 10% imposée aux partis pour obtenir un siège sur les bancs du Parlement. Avec 13% des voix, il en obtient 80. "Nous avons remporté une grande victoire (...) ceux qui veulent la liberté, la démocratie et la paix ont gagné, ceux qui veulent l'autoritarisme, qui sont arrogants et qui se considèrent comme les seuls détenteurs de la Turquie ont perdu", a déclaré le chef de file du HDP, Selahattin Demirtas, lors d'une conférence de presse à Istanbul. Le HDP comptait déjà 29 sièges dans l'Assemblée sortante. Mais ils avaient été élus sous l'étiquette indépendante pour contourner le seuil obligatoire des 10%. Ces députés n'avaient retrouvé leurs couleurs et formé un groupe qu'une fois en fonction. Un premier "raté" électoral Les deux autres principaux concurrents du parti au pouvoir, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) et le Parti de l'action nationaliste (MHP, droite), obtiennent 25,1% et 16,4% des voix et totalisent 133 et 82 sièges. Vainqueur de tous les scrutins depuis 2002, le parti AKP se présentait pour la première fois affaibli face aux électeurs, victime du déclin de l'économie et des critiques récurrentes sur la dérive autoritaire de son chef historique. Ce premier "raté" électoral sonne comme une sévère défaite pour Recep Tayyip Erdogan, qui avait fait de ce scrutin un référendum autour de sa personne. "L'AKP n'a pas perdu les élections mais Erdogan a perdu tout espoir de faire passer la Turquie à un système présidentiel", a commenté l'universitaire Ahmet Insel. Lors de son traditionnel "discours du balcon" depuis le siège de son parti à Ankara, le Premier ministre Ahmet Davutoglu s'est efforcé de minimiser l'ampleur de ce revers. "Cette élection a montré une fois de plus que l'AKP était la colonne vertébrale de ce pays. Personne ne doit essayer de transformer une défaite en victoire", a-t-il lancé devant des milliers de partisans. Nous allons poursuivre nos efforts pour changer la Constitution avec le soutien d'autres partis." >> Lire aussi l'interview d'Ertugrul Günay : "Le maintien de l'AKP au pouvoir serait un cauchemar pour la Turquie" Erdogan directement sanctionné Premier ministre à poigne pendant onze ans, Recep Tayyip Erdogan a été élu haut-la-main chef de l'État en août dernier et vise depuis la présidentialisation du régime et le renforcement de ses propres pouvoirs. Pour y parvenir, son parti devait totaliser au moins 330 sièges pour faire passer une réforme de la Constitution. Alors que la loi fondamentale lui impose une stricte neutralité, le chef de l'État a fait campagne pendant des semaines en réclamant "400 députés" pour changer le système parlementaire actuel. Ce régime est "un obstacle au changement", a-t-il répété. Pendant toute la campagne, l'opposition s'est opposé vigoureusement à son projet, qualifié de "dictature constitutionnelle". "Nous avons mis un terme à ce qui était une ère de répression par des moyens démocratiques", s'est réjoui le président du CHP, Kemal Kiliçdaroglu. "La Turquie a gagné, la démocratie a gagné", a-t-il insisté. "C'est le début de la fin pour l'AKP", a commenté le chef du MHP, Devlet Bahçeli. Victoire historique des Kurdes du HDP Grand vainqueur de la soirée, le chef de file du parti kurde HDP, Selahattin Demirtas, a réussi son pari. Ce "quadra" charismatique et ambitieux a mené une campagne moderne, très marquée à gauche et anti-Erdogan qui lui a permis d'élargir son audience au-delà de la seule communauté kurde (20% de la population turque). Sitôt les résultats confirmés, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Diyarbakir, la "capitale" kurde du sud-est de la Turquie, pour célébrer la victoire du HDP en agitant des drapeaux et en klaxonant. La campagne a été marquée par de nombreuses violences, visant pour l'essentiel le HDP. Vendredi soir, un attentat à la bombe contre une réunion publique du HDP à Diyarbakir a fait deux morts et plusieurs centaines de blessés. Aucun incident n'a toutefois été signalé pendant le scrutin. (Avec AFP) Lire l'article sur Jeuneafrique.com

7.6.15

Itália já recebeu 50.000 migrantes

Le nombre de migrants ayant débarqué en Italie cette année devrait dépasser les 50.000, la flottille multinationale croisant en Méditerranée ayant secouru ce week-end quelque 4.000 personnes à bord de nouveaux bateaux en perdition. Trois importantes régions du nord du pays ont prévenu dimanche qu'elles refuseraient d'accueillir de nouveaux migrants illégaux. Le président de la Lombardie Roberto Maroni a affirmé qu'il allait écrire aux maires et préfets de sa région lundi pour leur demander de ne plus accueillir "d'immigrants illégaux", dont Rome décide de la répartition, au risque de se voir privé des fonds alloués par la région. Giovanni Toti, le président nouvellement élu de Ligurie, a soutenu sa position. "Je l'ai déjà dit: nous ne recevrons plus de migrants, et la Lombardie, la Vénétie et le Val d'Aoste feront de même", a-t-il dit. Luca Zaia, le président de droite de la Vénétie, a affirmé que sa région qui inclut Venise était "comme une bombe prête à exploser". La marine britannique portait secours dimanche à quelque 500 personnes à bord de quatre embarcations en détresse au large de l'Italie. Alors que le pays héberge déjà quelque 84. 000 migrants, ses capacités d'accueil ont atteint le point de rupture. Quatre bateaux en perdition Un hélicoptère à bord du navire Bulwark de la Royal Navy, qui fait partie de la flottille multinationale patrouillant en Méditerranée, a repéré les quatre bateaux dans les eaux territoriales entre la Libye et l'Italie, a indiqué un porte-parole du ministère britannique de la Défense à Londres. "Le Bulwark a entamé les opérations de secours pour récupérer les personnes qui se trouvent sur les bateaux", a-t-il ajouté. Samedi, près de 3. 500 migrants entassés dans quinze embarcations avaient été secourus à 45 milles au large de la Libye. Les garde-côtes italiens ont indiqué que les marines italienne, allemande et irlandaise avaient pris part à l'opération, coordonnée au stage initial par l'ONG MOAS (Migrant Offshore Aid Station), basée à Malte, et par Médecins sans frontières. Aucune victime n'a été signalée. Un bateau de la marine italienne qui acheminait 475 migrants en Sicile a indiqué avoir à bord sept femmes enceintes, qui devaient être hospitalisées à l'arrivée. Avec les migrants secourus ce week-end et qui arrivent dans des ports en Sicile et dans le reste de l'Italie du Sud, le nombre de migrants accueillis depuis le début de l'année par le pays devrait dépasser les 50. 000. Cela représente une hausse de plus de 10% lors des cinq premiers mois de 2015, par rapport à la même période de l'an dernier. En 2014, 170. 000 migrants avaient débarqué sur les côtes italiennes. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, environ 1. 770 hommes, femmes et enfants sont morts ou disparus en tentant la traversée, dont quelque 800 migrants lors du naufrage d'un bateau en avril, le pire drame des dernières décennies en Méditerranée. La Commission européenne a demandé aux Etats membres de l'UE de prendre en charge 40. 000 demandeurs d'asile originaires de Syrie et d'Erythrée arrivés en Italie et Grèce, en signe de solidarité avec Rome et Athènes, mais la démarche suscite de très sérieuses réserves, en particulier en France. Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Immigration | Italie : le nombre de migrants en passe de dépasser les 50 000 depuis janvier | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook --- O essencial seria estabilizar a Líbia e fazer dela um país de acolhimento e de inserção de centenas de milhares de pessoas fugidas da Síria, da Eritreia e de outras paragens. A Líbia tem território suficiente para absorver pelo menos meio milhão de indivíduos de outras regiões da África e do Médio Oriente. Isso sim, seria pensar em grande, pacificar a Líbia e fazer dela um grande e próspero país, no Norte de África.

A pesada herança de Salazar

Algumas pessoas descobriram agora que uma campanha eleitoral decente exigia que se fizesse a história não só do governo de Sócrates mas também do governo de Passos Coelho. Infelizmente, ninguém se lembrou ainda que a mais leve compreensão da “crise” tem de começar muito antes na “pesada herança” (verdadeiramente pesada) que nos legou Salazar. Além de uma guerra colonial em Angola, Moçambique e Guiné e de um exército monstruoso, tecnicamente atrasado, a sociedade que Salazar nos legou (fora meia dúzia de enclaves em Lisboa e no Porto) era uma sociedade arcaica. De resto, para a esmagadora maioria da população, não havia nada: não havia saneamento básico ou água corrente; não havia electricidade; não havia hospitais nem centros de saúde; não havia uma rede escolar decente; não havia qualquer espécie de segurança social; não havia estradas; não havia transportes; e, tirando a PIDE e a GNR, não havia polícia. Um milhão de portugueses vivia e trabalhava na Europa e a Europa acabou naturalmente por se tornar o modelo de sociedade que eles queriam ou com que sonhavam. O que implicava “desenvolver” o país, uma política maldita que Salazar sempre recusara por convicção ideológica e, a partir de 1961, por causa de África. Ora o “desenvolvimento” do país tinha de ser pago e suportado pelo Estado. O défice perene das contas portuguesas desde 1975 vem dessa necessidade imperativa. Mas, sem isso, não valia a pena pensar em democracia, como o próprio Cavaco percebeu. Claro que se cometeram erros sobre erros nessa esmagadora obra de “modernizar Portugal”; e claro que, fora a gente com competência técnica imediatamente indispensável, entrou de roldão no Estado uma turba de inúteis, que passou a comer à nossa custa. Mas, durante quase meio século, as coisas foram andando (com um sobressalto ou outro) sem nenhum desastre de maior. Só o “fenómeno Sócrates”, que não é simplesmente um efeito do indivíduo Sócrates, conseguiu arruinar o difícil equilíbrio que até ali nos sustentara. Em 2007-8, já geralmente se sentia uma certa impaciência com a situação do país, que não crescia e, apesar de incessantes promessas, não se “modernizava”. A “poesia” da qualificação, da ciência e da cultura – historicamente um péssimo sinal – reapareceu com estrondo; e a megalomania de Sócrates, com dinheiro emprestado, tentou fabricar a aparência de um “progresso” falso, mas vistoso. A bancarrota, claro, chegou depressa. O Portugal de 2015 precisa de pagar as dívidas. Só que as dívidas não são o ponto decisivo. O ponto decisivo é meter solidamente na cabeça que o caminho para a Europa pede muito esforço, alguma pobreza e, sobretudo, muitas reformas. Vasco Pulido Valente, no PÚBLICO